Installations et objectifs de recherche
Les installations sont situées à Black Mountain (Land and Water Flagship) et Aspendale, Victoria (Oceans and Atmosphere Flagship). L’objectif principal de ces recherches est de faciliter l’amélioration de la gestion des incendies et de réduire les risques pour les communautés australiennes. En outre, elles permettent de mieux prévoir les émissions de fumée générées par les incendies et d’optimiser les décisions concernant les feux prescrits, notamment dans des conditions météorologiques particulières.
Le Pyrotron : un outil de simulation unique
Le Pyrotron est un dispositif innovant conçu pour simuler des feux de brousse en conditions contrôlées. Il s’agit d’une soufflerie ignifuge de 25 mètres de long, dotée d’une section de travail où des expériences sont menées, ainsi que d’une zone d’observation vitrée. Le Pyrotron permet de simuler différents types de feux de brousse, en variant les combustibles et les conditions de combustion. Cet outil est indispensable pour étudier les comportements des incendies dans un environnement sécurisé, ce qui serait impossible à réaliser sur le terrain en raison de l’intensité des feux et des dangers inhérents à leur observation directe.
Mesures des gaz à effet de serre et des particules
Une des missions principales du Pyrotron est de permettre des mesures précises des gaz à effet de serre tels que le CH4, CH2, H2O ainsi que des gaz comme le N2O et CO. Ces mesures sont réalisées dans des conditions simulant des feux de brousse, avec des instruments capables de mesurer les concentrations de ces gaz jusqu’à 10 Hz.
Limites des instruments traditionnels
Cependant, la chaleur générée par le Pyrotron empêche l’utilisation des instruments traditionnels de spectroscopie par résonance magnétique de cavité (CRDS). Ces instruments, bien que performants en conditions contrôlées, nécessitent des conditions de mesure très précises, ce qui les rend inadaptés aux environnements extrêmes générés par les feux de brousse simulés dans le Pyrotron. C’est pourquoi le CSIRO doit recourir à des technologies et des approches spécifiques pour obtenir des mesures fiables et pertinentes dans ces conditions exceptionnelles.